mercredi 15 avril 2009

...like to see America.

On m'apporte à manger. Il est midi. Heure de Los Angeles.

L'avion a décollé il y a neuf heures, et amorce sa descente vers LAX. Une heure plus tard, atterrissage, applaudissements, débarquement, avec 5 minutes d'avance.

Et là, c'est le drame. La queue devant le service d'immigration, qui est lui-même devant les tapis où commencent à défiler les bagages. Des agents passent contrôler les formulaires de douane que j'étais censé avoir reçus à l'embarquement, sauf qu'en fait non, j'ai dû en demander aux PNC dans l'avion.

Une heure plus tard, je suis enfin devant l'agent de l'immigration. Il me demande si j'ai un visa. Oui. Il me demande de sortir les papiers qui vont avec. Je sors tout, le DS-2019, le reçu des frais SEVIS, mes attestations d'assurance. Il voulait juste le DS-2019. Quatre tampons, autant de signatures. Toutes mes empreintes digitales, que j'avais déjà données pour le visa. Et une photo en live, aussi.

'What kind of business?'
'A research internship in Physics.'
'Oh. It's good, you can go. Next!'

Ma valise, et je me grouille, une heure de retard, c'est pas classe. Plus qu'un agent à passer.

'What kind of business?'
'A research internship at USC.'
'I love USC. You can go.'

Et tout se passe bien. Un panneau Garcia m'attend, comme arrangé. Celui qui le tient, Z., est le thésard qui va me prendre en charge en pratique, Dr. V. étant pas mal occupé, et pour l'instant absent.

Il récupère ma grosse valise pendant que je m'excuse auprès d'une vieille irascible qui avait rien à faire sous mes pieds. Il m'amène à sa grosse voiture, où on charge son gros coffre. On sort du parking du gros aéroport pour s'engager sur une énorme voie entourée de gigantesques palmiers.

Des freeways partout. 4, 5, 6 voies... Z. est un peu désolé. Pour lui, la vraie Los Angeles, c'est pas ça. Il reconnaît la démesure de la ville, même s'il est un peu surpris de ma surprise.

Il parle super vite, est super sympa, et fait plein de blagues. Il me parle de ses potes européens, du fait qu'il soit jamais allé en France, de tout un tas de trucs. Pour lui, ce monopole de la voiture est ridiculous. Comme pas mal de choses. Du genre le fait que la plupart des Américains ne parlent pas d'autre langue que l'anglais. Ridiculous. Et aussi le prix de l'année pour un undergrad à l'University of Southern California. Allez, dis un nombre, pour voir. Je tente. Raté, c'est plus. Encore plus. 35000 $. Ridiculous, all profit-oriented. Merde, un Américain de gauche.

Il m'amène au motel - le Vagabond Inn - où j'apprends que la réservation a été faite au nom de Sinon Jaocin. Je comprends la réceptionniste, du coup. Il baragouine un peu, m'obtient une petite réduction. Je récupère la chambre, on pose les bagages. Et il m'emmène à pied faire un tour de l'USC. On traverse tout ça pendant qu'il m'explique les bons et mauvais côtés du coin. On arrive là où je vais bosser, à la Viterbi School of Engineering. J'y rencontre les étudiants de l'équipe du Dr. V., et découvre le poste informatique qui m'est alloué. De cette salle de labo, Z. me cherche une annonce sur Craigslist, en repère une bien, et écrit au posteur. Parallèlement, il m'imprime des renseignements supplémentaires. Enfin, on discute téléphone. Il va faire des recherches demain, me demande de ne rien acheter pour l'instant. On concluera tout ça avec Dr. V. à son bureau sur la côte, à Marina del Rey, vendredi matin. Je maile la famille, histoire de.

On rentre ensemble, Z. et moi. Il récupère sa voiture, et me dit que je peux tenter de passer au labo le lendemain matin. Lui n'y sera pas, mais Dr. V. y est traditionnellement entre 8 heures du mat' et midi. Sachant qu'il se lève à 4 heures du mat'. A little workaholic. But, a clearly good influence, of course.

J'ai allumé la télé. Je sais pas quoi regarder, ya tout un tas de chaînes, dont un bon quart en espagnol. C'est beaucoup trop pour que j'arrive à choisir. Ridiculous.

2 commentaires:

  1. /Look at my girlfriend, she's the only one I got/...

    Nice. J'aime bien ton coup de clavier. (Ça se dit ça ?)

    --
    Vincent

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  2. M'ci mec. Je sais pas si ça se dit, mais à partir du moment où on sait que j'ai un laptop, que je tiens trop à l'écran pour risquer qu'il se prenne un mauvais coup, on comprend que c'est du figuré... :)

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